Comme bien des vieux de ma génération, j'ai la nostalgie des vraies mandarines.
Et l'on en trouve presque jamais
Sur les étals, parfois une étiquette vous happe : MANDARINES.
En inspectant les étiquettes d'expédition, quand on a laissé les fruits dans leurs cagettes d'origine,
on découvre, en petits caractères : Clemenvilla.
C'est tout sauf une mandarine.
Seul le zeste difficile à détacher rappelle un peu les mandarines d'autrefois.
Pour le parfum ? Guère plus que dans les insipides Nulles.
Quel est le pedigree réel de cet ersatz gobe consommateur.
Les marchands ont-ils le droit de l'étiqueter mandarine, ou bien est-ce, comme je le subodore
une arnaque caractérisée.
Chaque fois que j'en achète un filet, je jure que l'on ne m'y reprendra plus.
Car c'est autant une mandarine, que je suis Nonce apostolique...